Le lobbying en Marche

La révolution géopolitique du gaz de schiste s'accomplit sans l'Europe

LE MONDE | • Mis à jour le

A l'heure où la sécurité énergétique n'a jamais semblé aussi aléatoire pour de nombreux pays, l'exploitation du gaz de schiste contribue à une redistribution des cartes sans doute bienvenue pour certains mais qui n'en demeure pas moins dangereuse.
Les implications liées à la révolution du schiste sont diverses et concernent aussi bien l'économie que la géopolitique ou l'environnement, notamment aux Etats-Unis et en Chine, ces deux principaux acteurs de la révolution en marche.
La question de l'indépendance énergétique n'est pas la seule à expliquer les attitudes des pays dotés de réserves abondantes.
Entre la Pologne, où le consensus est solide en faveur de l'exploitation du gaz de schiste pour mieux s'affranchir de la Russie, et la France, où la méfiance domine compte tenu des problèmes écologiques soulevés, les points de vue divergent et promettent des débats animés au sein de l'Union européenne.
Les considérations économiques sont également importantes quand l'on sait que le gaz est de 50 % à 70 % moins cher aux Etats-Unis qu'en Europe grâce à l'exploitation des gigantesques gisements du pays. Suite ....Article du Monde

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Academie des Sciences au service des Lobbying
Voici la demande de droit reponse faite a L'Usine Nouvelle suite au rapport de l'Academie des Sciences ( Article du Figaro sur le rapport  voir lien Lobbying )

Les 14 et 15 janvier derniers, l'Usine Nouvelle publiait deux articles sur les gaz et pétrole de schiste, "Les scientifiques favorables à l'exploitation des gaz de schiste" et "Gaz de schiste : arrêter la recherche c'est perdre en compétitivité", de Ludovic Dupin. Les collectifs citoyens opposés au gaz et pétrole de schiste et signataires de la lettre ouverte que vous trouverez ci-joint considèrent que les déclarations relayées par ces articles sont dangereuses, portent atteinte à la démocratie et risquent d'enduire en erreur votre lectorat. Se considérant en outre visés par la référence à « l'opinion publique » qui, selon les propos rapportés, doit être "rassurée" (ce qui nie le libre arbitre et la capacité des citoyens d’avoir une véritable "opinion" informée) et que « nos gouvernants » sont appelés à ne pas « suivre », les collectifs citoyens exigent à votre magazine un droit de réponse. A ce titre, nous vous remercions de bien vouloir publier la lettre ouverte à l'Académie des sciences que vous trouverez ci-jointe.