Monsieur le Ministre,
Vous avez annoncé jeudi 28 novembre votre refus d'accorder la mutation
des sept permis de recherche d'hydrocarbures demandée par la société américaine
Hess Oil. Nous prenons acte de cette décision avec satisfaction. Nous la
considérons comme une avancée non négligeable dans le dossier des pétroles et
gaz de schiste et de couche et tenons à saluer la place que vous avez faite aux
collectifs citoyens dans la constitution des éléments d'expertise qui ont
abouti à votre prise de décision. Par cette démarche, vous avez reconnu le
travail des citoyennes et citoyens qui se sont emparés depuis plus de trois ans
de ce dossier, et parmi lesquels figurent des scientifiques et des chercheurs,
des techniciens, des élus, des spécialistes du droit environnemental, des
personnels de la santé, etc., mais aussi tout simplement des jeunes gens, des
parents et des grands parents soucieux de laisser aux générations qui nous
suivent un monde vivable.
Votre décision est en parfaite cohérence avec la position que vous
aviez prise dès l'apparition de cette problématique dans le débat français.
Cependant, aujourd'hui, en tant que ministre de l'Ecologie, vous réaffirmez non
pas votre propre volonté, mais celle de l'Etat, d'interdire l'exploitation des
hydrocarbures dits "de schiste" en France, conformément à la loi du
13 septembre 2011 interdisant l'usage de la fracturation hydraulique. C'est
donc un geste fort, d'autant plus qu'il survient au moment où l'OPECST publie
un nième rapport sur
l'opportunité d'exploiter cette ressource en France, avec des arguments
économiques et techniques que nous estimons douteux et de peu de poids lorsqu'on les met en balance avec ce que l'on ne peut plus
appeler des "risques" mais bien des "impacts avérés" de
l'exploitation de la roche-mère.
La suite de la lettre ouverte ici....
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