La moitié des entreprises américaines de fracking fermées ou revendues d’ici la fin de l’année.
La
moitié des 41 entreprises de fracturation hydraulique opérant aux États-Unis
aura fermé ou été vendue en fin d’année en raison de la réduction des dépenses
faites par les compagnies pétrolières. C’est ce que prévoit un dirigeant de la
société Weatherford
International Plc[2].
Rob
Fulks, un dirigeant de Weatherford, déclarait dans une interview en marge de la
conférence du IHS CERAWeek à
Houston (Texas) cette semaine que «seules pourraient rester environ
une vingtaine de sociétés opératrices de fracturation hydraulique». La
demande de services de fracturation hydraulique -technique permettant
l’exploitation des hydrocarbures dits « de schiste » qui a généré le
boom des pétroles et gaz de schiste au États-Unis est en perte de vitesse au
fur et à mesure que les clients abandonnent des puits non achevés à cause de la
chute des prix des hydrocarbures.
Début
2014, on comptait 61 fournisseurs de services de fracturation aux États-Unis,
le plus grand marché du monde dans ce domaine. Les fusions acquisitions chez
les plus gros opérateurs ont commencé avec Halliburton Co. et l’annonce faite
en novembre 2014 du rachat de Baker Hughes Inc. 34,6 milliards de dollars,
ainsi que le rachat de l’activité pompage sous pression de Nabors
Industries Ltd par C & J Energy Services Ltd.
Toujours
selon M. Fulks, Weatherford, cinquième opérateur du fracking aux États-Unis, a
été contraint de réduire « considérablement » les coûts
face à la baisse de la demande. De plus la compagnie a été en mesure de
renégocier à la baisse les prix d’acquisition du sable utilisé comme agent de
soutènement des fissures effectuées par la fracturation hydraulique et
nécessaires à la libération des hydrocarbures prisonniers dans les roches
compactes.
Globalement,
les compagnies pétrolières ont réduit de plus de 100 milliards de dollars les
dépenses au niveau mondial après la chute des prix. PacWest,société
de consultants spécialiste des marchés liés à l’exploitation pétrolière,
anticipe une chute de 35% du prix de la fracturation hydraulique cette année.
Pour Alex Robart, un cadre de PacWest, « alors que beaucoup de grandes
sociétés souhaitent acquérir des entreprises de fracturation hydraulique,
l’écart entre les prix d’acquisition et de cession est encore trop important
pour l’instant ».
De
son côté M.Fulks a refusé de dire si Weatherford cherchait à acquérir d’autres
entreprises de fracturation ou leurs équipements avant d’ajouter « partout
où nous allons nous voyons de l’équipement parqué et à l’arrêt. Ce n’est jamais
bon pour une machine de rester inutilisée, qu’il s’agisse d’une voiture, d’un
avion ou de compresseurs pour la fracturation hydraulique ».
------
------
[1] Bloomberg LP est un
groupe financier américain spécialisé dans les services aux professionnels des
marchés financiers et dans l’information économique et financière aussi bien en
tant qu’agence de presse que directement, via de nombreux médias (télévision,
radio, presse, internet et livres) dont les plus connus sont probablement ses
propres chaînes de télévision par câble/satellite. http://fr.wikipedia.org/wiki/Bloomberg_LP
[2] Weatherford est une
compagnie para-pétrolière américaine. Son siège opérationnel se situe à Houston
au Texas, et son siège social et fiscal en Suisse depuis 2014 : http://www.weatherford.com
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire