En Lorraine une militante marche contre le gaz de houille


ENVIRONNEMENT Tritteling: en marche contre le gaz de houille


De la transparence et de la cohérence. » Ce sont les deux exigences de Thérèse Delfel concernant la politique sur les forages de type pétrolier, destiné à chercher des énergies fossiles non-conventionnelles.

Membre de Stop gaz de schiste et de couche, un collectif lorrain et alsacien contre l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures liquides et gazeux, cette écologiste se lance dans une marche de quatre jours.

Départ, ce matin, de Tritteling, pour arriver vendredi à Nancy, où se tient, de vendredi à dimanche, la réunion annuelle de coordination nationale des collectifs opposés aux énergies fossiles extrêmes. Une marche militante que Thérèse Delfel souhaite aussi pédagogique. « J’invite les personnes à faire un bout de chemin avec moi et à venir discuter », indique-t-elle. Trois arrêts sont déjà programmés, à Baronville, Château-Salins et Champenoux. « L’arrivée est prévue vendredi, à 17 h, devant la mairie d’Essey-lès-Nancy, où je serai rejointe par d’autres militants. »


Le cas de Tritteling

Objectif : sensibiliser la population et tirer la sonnette d’alarme. « Cela fait des années que les pouvoirs publics évoquent la transition énergétique. Pour ma part j’estime que la COP 21 va plutôt rimer avec flop sans lendemain », ironise Thérèse Delfel. Des problématiques mondiales et nationales qui ne lui font pas oublier les enjeux lorrains.

À Tritteling, notamment, où European gas limited effectuent des forages à la recherche de gaz de couche depuis 2013. « Et on ne sait rien, on ne sait pas où en est le projet », dénonce-t-elle. « Nous voyons passer des engins, dont on ignore s’ils viennent pour des opérations de maintenance ou bien pour poursuivre les explorations. »

C’est cette opacité qui agace profondément Thérèse Delfel. « EGL a des autorisations de forage pour quatre sites (Tritteling, Freybouse, Pontpierre, Loupershouse) et deux autres en attente pour Lachambre et Zimming. Et on ne sait pas ce qui se passe. Je demande donc à l’État d’assurer ses missions de contrôle et de surveillance.
La Dreal se doit d’aller sur place. »


Plus viscéralement, Thérèse Delfel reste farouchement opposée et à la fracturation hydraulique et à l’exploitation des énergies fossiles.

Pour l’heure, EGL est toujours en phase de prospection et de modélisation pour savoir si le débit est assez fiable et important pour passer à l’étape finale de production et de commercialisation.

Bertrand Baud.
Vers article du Républicain-Lorrain

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