Gaz de schistes : bilan santé explosif !
par Alain Geerts - 5 mars 2013
Les récentes déclarations de la compagnie pétrolière Shell relatives à son
intérêt à prospecter en Belgique en vue d’exploiter de potentiels gisements en
gaz de schistes ont de quoi inquiéter. Qu’il s’agisse d’un simple effet
d’annonce ou d’une intention réelle, notre pays, comme l’ensemble de l’Europe
doit rester ferme face au lobby pétrolier et gazier et à leur soif d’extraire la
moindre molécule d’hydrocarbure au mépris de la santé des populations et
l’environnement. Il faudrait être aveugle, sourd et stupide pour prétendre que
les dérives rencontrées aux Etats-Unis dans leur exploitation des énergies
fossiles non conventionnelles ne seraient pas de mise sur le Vieux Continent.
Ce texte complète les premiers éléments que nous avions
répertoriés dans un précédent article : Gaz de schistes : de Charybde ne tombons pas en Scylla !
Les gaz de schistes (shale gas) font partie, avec les gaz de
réservoirs ultracompacts (tight gas) et les gaz de houille (coal bed methane),
des gaz dits non conventionnels. A l’inverse de gaz et pétroles conventionnels
où l’hydrocarbure est logé dans un réservoir naturel dans lequel il « suffit »
de pomper, les gaz de schistes doivent être extraits des pores de la roche mère.
La technique qui permet aujourd’hui de récupérer le gaz de schiste, la
fracturation hydraulique (ou fracking), est des plus critiquables sur le plan
environnemental et de la santé humaine. Elle consiste en un forage vertical
suivi d’un forage horizontal en profondeur. D’énormes quantités d’eau [1] et de silice, auxquelles sont ajoutées des produits
chimiques [2], sont ensuite injectées à très haute pression afin
de fracturer la roche mère et libérer le gaz qui est ensuite remonté vers la
surface, les produits chimiques facilitant la fluidité de cette opération.
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