GASLAND SUR ARTE

Apres la diffusion du documentaire " La Malédiction du gaz de schiste" de Lech Kowalski

 

ARTE diffuse le Mardi 9 Juillet à 20h50

le documentaire "GASLAND" de Josh Fox.


bande annonce ici...


Film à voir absolument
 
Le point de départ de Gasland est une lettre adressée à Josh Fox, le réalisateur. Elle lui propose cent mille dollars pour pouvoir forer des puits d’exploitation du gaz de schiste sur sa propriété, en Pennsylvanie, un Eden forestier bordé par une rivière cristalline, affluente du Delaware, où ses parents, dans les années 1970, ont construit une maison de bois idyllique. Sachant que George W. Bush, en 2005, a dispensé les industries de l’énergie du respect des lois environnementales protégeant l’air et l’eau, et que la multinationale Halliburton, qui fut dirigée par l’ex-vice-président Dick Cheney, est pionnière dans l’exploitation du gaz de schiste par fracturation hydraulique, Josh Fox, pour savoir à quoi il s’expose, entreprend d’enquêter à travers le pays armé d’une caméra, de son banjo et d’une curiosité naïve mâtinée d’humour noir. Puisqu’il s’agit d’injecter violemment dans le sol, à quelque 2 500 mètres de profondeur, un cocktail de 596 substances chimiques, dont beaucoup sont dangereuses, comme les éthers de glycol, comment les compagnies, et les autorités qui leur délivrent des permis d’exploitation, garantissent-elles la sécurité de ceux qui vivent à proximité ? La réponse, stupéfiante, apparaît d’emblée, pour se confirmer tout au long d’un périple à travers les dizaines d’États concernés : elles ne la garantissent pas !
Dans ce réquisitoire - façon Michael Moore - contre l'exploitation du gaz de schiste aux États-Unis, Josh Fox dépeint une réalité cauchemardesque avec les armes de l'ironie. Par la voix des victimes et de certains experts (aucun des représentants des industries n’a accepté de s’exprimer), on découvre que les centaines de milliers de puits qui défigurent les paysages à grande échelle riment avec l’empoisonnement des nappes phréatiques, la présence de gaz naturel dans les réseaux d’adduction (avec eau du robinet inflammable !) et de graves problèmes sanitaires. Des dommages collatéraux manifestement négligeables pour l’administration Obama, au regard d’une industrie censée faire des États-Unis une "nouvelle Arabie saoudite". Comme le montre aujourd’hui Josh Fox dans la suite qu’il a tournée, Gasland II, son pays n’a pas même essayé de réguler sa croissance exponentielle…

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