Le point sur les événements de la journée de
solidarité organisée à PUNGESTI, en Roumanie 07 12
2013
D'après les réseaux sociaux, des
centaines de manifestants - ils étaient au moins 600 vers midi - et des soutiens
de toute la Roumanie, mais aussi des activistes des Pays-Bas, de France, des
représentants d'ONG comme Greenpeace, ou les "Amis
de la Terre Europe", venus recueillir des témoignages qui seront présentés au
Parlement, etc., se sont rendu à Pungesti dans la matinée, pour
aider les habitants de ce village à lutter contre le forage d'exploration visant
du gaz de schiste prévu dans ce village de l'est de la Roumanie, et à défendre
leurs droits. Les cityens de Pungesti, parmi les plus
pauvres de ce pays, ont été menacées de prison par leur premier ministre s'ils
continuaient à s'opposer à ce projet.
Hommes, femmes, vieillards et enfants
ont bravé la police, qui avait mis en place des barrages tout autour du
village, afin de faire tomber toutes les barrières installées par Chevron autour
du terrain choisi pour le forage, terrain loué d'une manière litigieuse par le
maire de PUNGESTI à la compagnie américaine. https://www.youtube.com/watch?v=QL5ec0D9i9s#t=211
A 14h00, la société Chevron annonçait dans un communiqué de
presse, la suspension de ses
activités sur le site, suite aux manifestations dans la région. Ces
déclarations sont accueillies avec beaucoup de scepticisme par les manifestants,
échaudés par une déclaration semblables suite aux violences policières dont
ils avaient déjà été été victimes le 16 octobre dernier. Marina Stefan,
activiste roumaine, reconnaît que cela ressemble à un cessez-le feu, plustôt
qu'à un coup d'arrêt
définitif.
Les ambassadeurs de Roumanie, les
députés européens et le président du Parlement européen ont été largement
sollicités depuis lundi par des citoyens, et des associations de toute l'Europe,
agissant par soliarité, pour intervenir auprès de la Roumanie et demander que
cessent les violences policières sur des populations qui ne font que défendre
leur environnement ancestral, leurs terres nourricières et leur eau, leurs
seules richesses. ces soutiens ont insisté auprès de leurs représentants à
l'Europe pour qu'ils prennent position contre ces pratiques antidémocratiques où
les Etat utilisent l'argent public pour défendre les intérêts privés de grandes
compagnies multinationales, au mépris des intérêts de leurs administrés et des
droits de l'homme. Seuls Michèle Rivasi, lundi dernier déjà, et José
Bové aujourd'hui, encouragés par les collectifs français contre les gaz de
schiste, semblent avoir entendu cet appel et réagi par des déclarations de
soutien, saluées par les manifestants roumains.
https://www.facebook.com/notes/maria-olteanu/scrisoare-de-sprijin-de-la-europarlamentarul-jose-bove-scrieti-i-din-nou-sa-faca/701930196486465
https://www.facebook.com/notes/maria-olteanu/scrisoare-de-sprijin-de-la-europarlamentarul-jose-bove-scrieti-i-din-nou-sa-faca/701930196486465
Ce soir trente personnes avaient été arrêtées et emmenées pour interrogatoire auprès des juges à Vaslui, la ville la plus proche où ells sont détenues. Deux manifestants ont été violemment battus et ont du être hospitalisés, selon CNN http://ireport.cnn.com/docs/DOC-1066638.
A 22h15 encore, les gendarmes passent à pied, de maison en maison, dans le village meurtri et en état de choc pour trouver les manifestants réfugiés chez les habitants, et leur infliger des amendes. Dehors, les villageois protestent. Le premières personnes arrêtées ont été libérées et sont maintenant de retour à Pungesti. Le magasin du village est fermé, le camp des résistants est détruit, pour la deuxième fois de la semaine.
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