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Paris,
10 octobre 2014 (AFP) -Des collectifs opposés aux hydrocarbures de
schiste s'alarment de l'existence d'une dizaine de demandes de permis
de recherche de pétrole et de gaz sur le territoire français,
demandant à la ministre de l'Écologie Ségolène Royal de les
rejeter.
"Madame la ministre, les collectifs citoyens
français contre l'exploitation des gaz et pétrole de schiste vous
demandent instamment de ne pas signer de nouveaux permis",
écrivent une quarantaine de collectifs.
Onze dossiers de permis
de recherche de mines d'hydrocarbures liquides ou gazeux
"conventionnels" et sans avoir recours à la fracturation
hydraulique - interdite par la loi - sont actuellement proposés à
la consultation publique, selon la liste publiée sur le site du
ministère.Ces demandes concernent notamment l'Aisne, le Loiret,
les Landes, la Marne, la Meurthe-et-Moselle, la Moselle, l'Yonne, la
Seine-et-Marne, les Vosges et le Bas-Rhin.Or, pour ces
collectifs, tous ces projets sont en fait "des permis ayant pour
objectifs des hydrocarbures non conventionnels", dont font
partie les gaz et pétrole de schiste.Au moment de leur dépôt,
en 2009 et 2010, avant que la loi Jacob de 2011 interdise la
fracturation hydraulique, "les documents déposés par les
entreprises pétrolières, non seulement faisaient état de leur
savoir-faire en matière d'exploitation de pétrole ou de gaz de
schiste, mais de plus évoquaient sans ambiguïté la recherche
d'hydrocarbures non conventionnels", souligne la lettre."En
2010, la plupart de ces projets avaient des objectifs géologiques
non conventionnels. Par quel moyen, en 2014, ces objectifs non
conventionnels sont-ils devenus conventionnels?" demandent les
collectifs.Pour eux, de précédentes prospections n'ayant pas
décelé d'hydrocarbures conventionnels exploitables, ce sont
inévitablement les hydrocarbures de schiste qui sont dans la ligne
de mire.Ségolène Royal a refusé la semaine dernière, en
raison des "risques de dégradation de l'espace naturel",
une demande de permis de forage dans le parc naturel du Luberon, qui
avait localement provoqué une levée de boucliers.La ministre a
dit à plusieurs reprises que tant qu'elle serait à cette fonction,
il n'y aurait ni exploitation ni investigation sur le gaz de
schiste.Plusieurs rassemblements sont prévus samedi en France
dans le cadre d'une journée mondiale d'action contre les gaz et
pétrole de schiste ("Global Frackdown Day").Jeudi soir
environ 500 personnes se sont rassemblées à Maubec, dans le
Vaucluse, pour demander l'adoption d'une loi ou d'un moratoire
interdisant les recherches d'hydrocarbures, dont les gaz de schiste.
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